Genèse (6): la cosmogonie judéo-chrétienne
La Création de L’univers
Dans cette cosmogonie, le démiurge (Dieu chez les Chrétiens ou Yahvé chez les Juifs) est intemporel, n’ayant ni début ni fin. Lorsque qu’il créa le monde, l’univers était « vide et vague, les ténèbres couvraient l'abîme, un vent de Dieu tournoyait sur les eaux ». Le premier jour, il créa la lumière par la parole (« Que la lumière soit et la lumière fut »), basculant le monde vers une alternance entre jours et nuit. Le deuxième jour, il sépara ciel et mer, créant ainsi la plate-forme de base du monde. Le 3e jour, il créa la terre, la fertilisa et y parsema la végétation, donnant naissance à la vie. Le 4e jour, il créa le soleil et la lune pour indiquer l’alternance entre les deux états du monde (« Dieu fit les deux luminaires majeurs : le grand luminaire comme puissance du jour et le petit luminaire comme puissance de la nuit, et les étoiles. »). Le 5e jour, il peupla le ciel par les oiseaux et les mers par les poissons. Le 6e jour, il décida de créer les êtres qui peupleront la terre ferme, donnant naissance au règne animal ainsi qu’à l’homme, être à son image et destiné à dominer la terre (« et qu'ils dominent sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur la terre »). Enfin, le 7e jour, il se reposa bénissant et sanctifiant ces jours où il eut fini de créer le monde.
La création de l’homme
Comme nous l’avons vu, le sixième jour, le démiurge créa l’homme. Cet être, de sexe masculin, est conçu à l’image même de son créateur (« Faisons l'homme à notre image, comme notre ressemblance ») et prend vie lorsque dieu lui insuffle cette dernière. Il fut placé dans le Paradis, aussi appelé « Jardin d’Eden », lieu verdoyant où abondent faune et flore, pouvant ainsi vivre sans se soucier de ses besoins vitaux (« Je vous donne toutes les herbes portant semence, qui sont sur toute la surface de la terre, et tous les arbres qui ont des fruits portant semence : ce sera votre nourriture »). Cependant, Dieu donna l’ordre de ne jamais goûter aux fruits de « l’arbre de la connaissance du bien et du mal ». Notons tout de même que dieu laissa à Adam le soin de nommer les éléments qui l’entouraient, c’est-à-dire la faune et la flore. Malheureusement, Adam s’ennuya et Dieu créa la femme (Eve) pour lui tenir compagnie, façonnant cette dernière à partir d’une côte qui fut ôtée à l’homme durant son sommeil. Eve, ainsi nommée, fut malheureusement convaincue par un serpent (métaphore du mal) de goûter aux fruits interdits. Elle convainquit l’homme de goûter à ce fruit, ils y goûtèrent et commirent ainsi le péché originel (la première faute de l’humanité). Dieu les punit en les chassant du paradis, les condamnant à travailler, à souffrir et à mourir.
Les spécialistes disent aujourd'hui qu'il y a d'autres récits de création dans ce premier livre de la bible. Par exemple le récit de Caïn et Abel : en effet, le meurtre d'Abel a des conséquences pour la terre entière, pour tous les habitants qui peinent désormais à en tirer leur nourriture. Cependant, la descendance de Caïn (protégé par un signe de Dieu) donnera naissance aux civilisations (cf. tout le chapitre 9 du livre de la Genèse).
On remarquera que le dieu de la Bible est extérieur au monde qu'il crée et que cette création se fait sans bris de membre. Là est son originalité en regard des autres cosmogonies.
Dans l'Islam, le Coran reprend le concept de création du Monde par Dieu : la Sourate II, verset 164 affirme
La Sourate 23, versets 12-13 évoque la création d'Adam en ces termes :